Cette organisation onusienne regroupant quelque 2.500 scientifiques est sous le feu des critiques. Elle a admis en janvier avoir exagéré l'allure à laquelle les glaciers himalayens fondraient, et en février avoir surestimé la proportion du territoire néerlandais qui serait submergé par les eaux.
L'enquête a été confiée au Conseil interacadémies (IAC), groupement de plus d'une douzaine d'académies nationales des sciences, hébergée par l'Académie royale des arts et des sciences des Pays-Bas. Un comité indépendant d'experts sera chargé d'évaluer les procédures suivies par le Giec dans la production de ses rapports.
Bien que bénéficiant du soutien financier des Nations unies, le groupe d'experts indépendants de l'IAC n'aura aucune obligation vis-à-vis des gouvernements, du Giec et des Nations unies, a assuré Robbert Dijkgraaf, président de l'Académie néerlandaise des sciences. Les conclusions du groupe d'experts devront être rendus d'ici le 31 août 2010, la rédaction du cinquième rapport d'évaluation du Giec étant sur le point de commencer… Il doit paraître en 2014.
''La menace posée par le changement climatique est réelle, a toutefois précisé Ban Ki-Moon. Rien de ce qui a été allégué ou révélé récemment par les médias n'altère le consensus scientifique sur le changement climatique''.
Le secrétaire général de l'Onu a reconnu l'existence ''d'un très petit nombre d'erreurs'' dans le 4e rapport d'évaluation du Giec paru en 2007.